L’amour – L’emboîtement de deux névroses

Pas besoins d’être un sociologue pour constater qu’on a plus de chance de tomber l’un sur l’autre si on fréquente le même lycée, la même entreprise, le même quartier ou le même club de sport…
Néanmoins cela ne signifie pas pour autant que les rencontres sont déterminées par les « affinités sociales » .
Pour les scientifiques tout est biologique : les signaux visuels, acoustiques, olfactifs et hormonaux du partenaire font craquer le cœur.
C’est moins rationnel que ça…

Freud :
Dans Trois essais sur la théorie de la sexualité il avance que « Trouver l’objet sexuel (l’objet aimé) n’est, en somme, que le retrouver »
Citation : « Ce n’est pas sans raison que l’enfant au sein de la mère est devenu le prototype (vorbildlich) de toute relation amoureuse. Trouver l’objet sexuel n’est, en somme, que le retrouver (Die Objektfindung ist eigentlich eine Wiederfindung) »

Jean-Georges Lemaire :
Il est l’un des premiers psychothérapeutes à s’être intéressé aux couples en détresse. Le choc amoureux est une « collusion inconsciente », explique-t-il, l’emboîtement de deux névroses complémentaires. On est attiré par l’autre parce qu’il entre en résonance avec le petit enfant qu’on était et qui demeure au fond de soi.
Jean-Georges Lemaire souligne que les couples se forment autour d’une « perception inconsciente d’une problématique commune, avec simultanément des manières complémentaires d’y réagir chez l’un et l’autre ». Il précise que ces « manières complémentaires » sont extrêmement variables suivant les situations. Par exemple, celui qui adopte le rôle « protecteur » dans des circonstances données adoptera le rôle « protégé » dans d’autres circonstances.

Concept de groupe

Un groupe peut être définit comme deux personnes ou plus qui vont interagir, ils vont s’influencer mutuellement.
Des personnes dans une file d’attente d’un supermarché, d’un cinéma ou autre n‘est pas considéré comme un groupe.

A quel moment peut-on dire qu’il y a un groupe :
-S’il y a une présence de relations interpersonnelles : les individus communiquent personnellement avec les autres membres
-S’il y a la poursuite d’un but commun : l’intérêt de chacun se confond avec l’intérêt du groupe
-S’il y a une influence réciproque : il  y a interdépendance entre les membres du groupe
-S’il y a une mise en place d’une organisation : chaque membre a son rôle ou son statut.

D’après Charles Horton Cooley Il existe 2  différents types de groupe
-Les groupes primaires :
Petit groupe de personnes entretenant des relations intimes et régulières. (famille, amis…)
-Les groupes secondaires :
Groupe plus important qui participe à des buts et des actions communes (association loi 1901, club de sport…)

Voici une autre manière de les différencier :
La foule : désigne le rassemblement d’un très grand nombre de personne. Les échanges sont réduits et les individus sont sujets à une contagion des émotions.
Les foules peuvent être avec ou sans rituels. (les spectateurs d’un match de foot sont une foule avec des rituels précis, on emploi alors le terme de public)
Le public : est une foule mais avec des rituels. On a donc un programme de déroulement, des règles à respecter, des rôles formels de garant du programme.

Théorie de l’attachement

Introduction
1-Attachement assuré ou sécure (50%)
2-Attachement détaché/évitant (15%)
3-L’attachement anxieux/ambivalent (20%)
4-Attachement désorganisé ou désorienté (15%)

Introduction

La théorie de l’attachement est un champ de la psychologie qui traite d’un aspect spécifique des relations entre êtres humains.
John Bowlby avait déjà fait l’hypothèse que l’attachement sécure est biologiquement programmé en chacun de nous.
Les perturbations qui surviennent au cours de la vie viennent donc enfouir cette sécurité interne, mais elle reste présente et accessible. Le chemin est plus ou moins tortueux, les traumas lorsqu’ils sont répétés voire chroniques viennent compliquer ce travail.
Il est  néanmoins possible de revenir à un attachement sécure
Bowlby décrivait quatre styles d’attachement.

1-L’attachement sécure

Une personne qui présente peu d’anxiété d’abandon et peu d’évitement  d’intimité, possède un attachement appelé sécurisant (ou sécure), il y a entre 50 et 55% de la population générale développe ce style d’attachement.
Les personnes au style d’attachement sécure sont plutôt à l’aise dans leurs relations intimes et affectives.
Aucunes craintes irraisonnées vis-à-vis d’autrui.
Elles font plutôt facilement confiance.
L’engagement n’est pas un problème pour elles.
Elles ont une  bonne estime d’elle-même.
Elles s’épanouissent aussi bien dans le célibat que dans les relations amoureuses.

2-L’attachement insécure évitant, détaché, distant (émotions sous-exprimées)


Une personne qui possède fortement les deux dimensions d’attachement  (anxiété et évitement) développe un attachement craintif-évitant, entre 10 et 15% des personnes se reconnaissent dans le style d’attachement craintif-évitant.
Le style d’attachement détaché regroupe environ 15 % de la population générale, avec une tendance cette fois plus marquée chez les hommes.

Le « détaché » a vécu avec l’attitude de ses parents et se l’est appropriée. Désillusionné par les différentes relations humaines, il fuit désormais les opportunités d’ouverture et d’intimité qui s’offrent à lui. On lui reproche souvent, dans ses relations sociales ou amoureuses, de ne pas s’exprimer suffisamment.
De son côté, il se décrit simplement solitaire par nature.
Il a appris à faire de son individualité sa plus grande qualité. Mais au fond de lui, il sait fort bien qu’il en souffre plus souvent qu’il n’en jouit.

Lorsqu’il vit des moments difficiles, par exemple. Alors que d’autres chercheraient immédiatement de l’aide et du réconfort, lui, il disparaît, il se cache.
Il repousse constamment ceux qui lui proposent leur aide, niant ses besoins alors qu’en son for intérieur, il souhaiterait tant se reposer sur eux!

Haaa le fameux SOLITAIRE 😉

Une personne  qui possède seulement de l’anxiété d’abandon endosse un style préoccupé, et celle qui possède seulement de l’évitement de l’intimité développe un style détaché.

3-L’attachement insécure anxieux, soucieux, préoccupé (émotions sur-exprimées)

Les personnes au style d’attachement anxieux (ou préoccupé) ont un besoin exacerbé de soins et d’attentions de la part de leurs partenaires.
Elles éprouvent une inquiétude disproportionnée vis-à-vis de leur relation dont elles sont souvent dépendantes et ont un grand besoin d’être rassurées.
Leur principale inquiétude concerne le rejet ou l’abandon. Du coup, lorsqu’elles perçoivent un éloignement du partenaire (même sans le moindre début d’idée de séparation) elles sont submergées par un flot d’émotions négatives qu’elles ne parviennent pas toujours à contrôler. S’ensuit alors des comportements inadaptés comme une tendance à l’agressivité (reproches, jalousie, sarcasmes) ou à l’étouffement (possessivité, harcèlement, demandes répétées, appels en tout lieu et à toute heure).
20% environ ont un style d’attachement préoccupé, avec une tendance plus marquée chez les femmes.

4-Style d’attachement  désorganisé (émotions contradictoires et inadaptées)

Les personnes au style d’attachement désorganisé (ou préoccupé/fuyant) sont un peu un mix des deux premiers (insécure). Non seulement elles sont mal à l’aise dans l’intimité, mais paradoxalement elles ont un grand besoin de contact. Généralement elles se trouvent insatisfaites dans leur relation car le manque d’estime d’elles-mêmes ne pourra jamais être comblé par leur partenaire. Figé ou comportement figeant, intrusif, se tient en retrait, négativité, confusion des rôles, erreurs de communication affective .